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Page:Castel - La Forêt de Fontainebleau, Deterville, 1805.pdf/16

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LA FORÊT
DE
FONTAINEBLEAU,


POËME.


Bois de Fontainebleau, frais et rians déserts,
Enfin je me revois sous vos ombrages verts.
Heureux trois fois le jour qui m’arrache à la ville !
Cet air pur, ces gazons, cette voûte mobile,
Ces troncs multipliés élancés vers les cieux,
Ici tout plaît au cœur, tout enchante les yeux.
De chaque arbre s’exhale une sève de vie :
Sous leurs vastes rameaux habite le génie ;
Et l’inspiration, amante des forêts,
A l’ame du poète y parle de plus près.

Quel mortel le premier dans ces réduits sauvages,
De l’industrie humaine éleva les ouvrages ?