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Page:Castellion - Traité des hérétiques.pdf/27

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Martin Bellie à Très
Illustre Prince et Seigneur,
Monseigneur Christofle,
Duc de Wirtemberg,
Salut.


Si toi, ô Prince Très illustre, avais prédit à tes sujets, que tu viendrais à eux en quelque temps incertain, et leur eusses commandé que tous se préparassent vêtements blancs, et qu’ainsi vêtus de blanc, ils vinssent au devant de toi, en quelconque temps que tu viendrais : Que ferais-tu, si après cela, tu trouvais, qu’ils n’eussent tenu compte de s’apprêter robes blanches ? Mais que cependant ils fussent en débat seulement de ta personne, en sorte que les uns disent que tu es en France, les autres que tu es allé en Espagne, les autres que tu viendras à cheval, les autres en chariot, les autres en grande pompe, les autres sans suite, ou train. Cela te plairait-il ?

Mais encore que dirais-tu, s’ils se débattaient entre eux, non seulement de paroles, mais aussi à grands coups de poing, et de glaives, et que les uns vinssent à navrer, ou occir les autres, qui ne s’accorderaient avec eux ? — Il viendra à cheval