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les quatre fils aymon

Et Doon de Nantuel et son frere Bovon,
N’i denierent venir, ne me prisent boton.
Se moi fussent venu, vraiement le savon,
70.Graindre fust nostre aïde, mains perdus eüssuns.
Baron, a vos me plaing, nobile compaignon ;
Par els, par lor defaute ai perdu maint baron ;
Bauduin mon nevou encor vif eüssom.
Par ceste moie barbe qui me pent del menton,
75.Jomanderai du Buef, le segnor d’Aigremont,
Qui me viegne servir a coite d’esperon[1]
Et amaint avec lui .iiii.c compaignons,
Et se il le refuse et il die que non,
Jo manderai Franchois de muete et de randon,
Trametrai li .c.m de gent de bon renom
80.Qui destruiront sa terre entor et environ,
Ne ja ne li lairont vaillant .i. esperon ;
Et se jel puis tenir, la justice en feron,
Jo le ferai ardoir en .i. fu de charbon,
Ou jo [le] ferai pendre en haut com .i. larron ;
85.De rachat n’en pendroie trestot l’avoir Oton.
Qui sera li mesaiges ? baron, car l’elison. »


  1. Le manuscrit répète : Qui me viegne servir a coite d’Aigremont. — L’Arsenal donne ce développement en 70 vers, avec de nombreuses altérations de détail. Il procède d’un texte plus récent et moins bon que celui de Montpellier qui a par contre le tort d’abréger également de facon tout arbitraire.