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appendice

les quatre premières lignes, (peu lisibles), je complète à l’aide, du ms. de l’Arsenal, f. 4, verso B[1].

[La meslée encommence et la noise est levée.
Lohier crie : « Roiaus ! » celle anssainne loée,
Et dus Bues : « Aigremont ! » à mont grant alenée.
Diex ! tant mantel i ot et chappe dessirée,
5Tant hiamel ambarrés, tante maille froissée,
Tant vaillant chevalier i ot vie finée,
Et tant piez et tant poinz, tante teste copée.
Là aval en la ville est la cloche sonnée.
Li barons sont armés, sens nulle demorée.
10Bien furent quatre .m., à l’anssaigne fermée,
Et vinrent en la sale qui d’or est painturée.
Mais] n’i entrent pas tuit, petite fu l’entrée,
Que roiaux sont devant, cele gent enourée.
Tant fil de gentil home ot la teste coupée.[2]
15Et cil de laienz ont maintenant la meslée,[3]
Mais roiaux furent pou contre la gent armée
Que la gent de commune i est desmesurée,
En la sale ce fierent, grant en est la huée.[4]
.i. chevalier del Maigne de grande renommée[5]
20A si feru le maire, la teste en a ostée,[6]
Entresi que as denz est l’espée colée,
Mort l’a jus abatu, l’ame s’en est alée.
«Outre, dist il, ouvert, par male destinée.[7]
Vostre coife de fer ne vos a pas sauvée[8]

  1. Le Beuves d’Aigremont de A P est suivi d’abord par M Metz. Ils s’en séparent un peu après la mort de Lohier. M abrège beaucoup. Ci-dessous principales variantes de A ; quelques-unes de M.
  2. 14 tant fiz de gentil dame.
  3. 15 Et cil de la cité maintiennent.
  4. 18 gens en [grant] hutinée.
  5. 19 de France i mene grant ponée.
  6. 20 Le majeur va ferir dou tranchant de l’espée.
  7. 23 vostre vie est finée.
  8. 24, 25 manquent.