INTRODUCTION.
J’en demande bien pardon au Grand Homme ! Mais le temps me semble venu d’intervertir l’ordre des préséances. Il y a trop longtemps que la gente flagorneuse des· écrivains officiels et officieux met avant, tout et par-dessus tout le Grand Homme : le Grand Homme d’abord, puis beaucoup le parti et trop peu le pays.
Le Grand Homme partout ! Le Grand Homme toujours ! Le Grand Homme quand même !
Le Parti presque toujours ! à peu près partout ! quasi quand même !
Le Pays…, perdu de vue ou peu s’en faut !… presque tombé en désuétude.
Ne serait-il pas à-propos de changer un peu cela, d’abord dans l’intérêt du pays, ensuite au profit du parti, même pour la gloire du Grand Homme ?
Je propose donc d’examiner s’il ne vaudrait pas mieux mettre :
| Au 1er rang : | Le Pays, |
| Puis : | Le Parti, |
| Et au 3ème rang seulement : | Le Grand Homme. |
Des Pays-Bleus, ce 20 août 1882.
