Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/21

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compensation desquelles ils n’offrent qu’une condamnable oisiveté !

D. M’expliquerez-vous les vertus théologales ? Qu’est-ce que la foi ?

R. La foi est ce grand réservoir où les prêtres plongent tout ce qui est contraire au bon sens dans leur religion, et à quoi vous devez cependant croire, ne vous déplaise, sous peine des flammes éternelles. Qu’il est aimable d’avoir ainsi un réduit pour écarter les raisonneurs. — Cela vous répugne ? — Sans doute. — Eh ! bien, monsieur, c’est un article de foi. — Mais !… — Rien ; si vous n’avez pas la foi, je n’ai rien à faire avec vous. — Mais !… — Ah ! serviteur. — Voilà la profondeur des arguments sacerdotaux. Allez ensuite vous étonner de ce que les églises deviennent des déserts.

D. Qu’est-ce que l’espérance ?

R. Par espérance les prêtres entendent cette vertu qui nous fait soupirer après un bonheur éternel. C’est le véhicule de la religion. Si vous n’avez pas l’espérance, adieu les messes de mort et autres, adieu les sacrements et tout l’échafaudage des prêtres ; la religion n’est plus qu’un fantôme. En effet, celui qui a l’espérance croit à l’immortalité de l’âme, et dès-lors le procès des prêtres est gagné. Si cette immortalité de l’ame n’a pu s’emparer de votre cœur, vous êtes au nombre des impies, et le prêtre vous fuit. Cependant nous ne demandons au prêtre que de nous convaincre sur cette immortalité. S’il n’a pas des données capables de nous satisfaire, doit-il nous blâmer ? Eh ! quel serait celui des impies qui ne voudrait pas de cette éternité de béatitudes ! Dussions-nous passer la vie et des siècles dans des tortures, dans des fournaises