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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/152

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pour montrer encore mieux la sincérité de ses promesses par leur accomplissement, qu’après avoir arraché à l’enfer les âmes des Saints, Il les emmena avec Lui dans le séjour de la béatitude éternelle.

A tous ces dons célestes, si précieux et si nombreux, qui sont pour nous le fruit de l’Ascension du Sauveur, viennent encore se joindre plusieurs autres avantages.

D’abord, l’Ascension met le comble au mérite de notre Foi, car la Foi s’applique aux choses qui ne se voient point, et qui dépassent la raison et l’intelligence de l’homme. C’est pourquoi notre Foi aurait perdu beaucoup de son mérite, si Notre-Seigneur ne nous avait pas quittés, puisque Lui-même proclame[1] bienheureux ceux qui croient, quoiqu’ils n’aient point vu !

Ensuite l’Ascension est très propre à confirmer en nous la vertu d’Espérance. C’est qu’en effet, si nous croyons que Jésus-Christ, comme homme, est monté au ciel, et qu’Il a fait asseoir la nature humaine à la droite de Dieu le Père, nous avons un puissant motif d’espérer que nous, qui sommes ses membres, nous y monterons aussi, et que nous nous réunirons à notre Chef. Lui-même d’ailleurs nous en a donné l’assurance par ces paroles:[2] Mon Père, Je veux que là où Je suis, ceux que Vous M’avez donnés soient avec moi.

Un des plus grands avantages que nous procure encore l’Ascension, c’est d’avoir entraîné vers le ciel l’amour de notre cœur et de l’avoir enflammé du feu du Saint-Esprit. On a dit très justement que[3] là où est notre trésor, là aussi est notre cœur. Si donc Notre-Seigneur Jésus-Christ eÛt continué à demeurer avec nous sur

  1. Joan., 20, 29.
  2. Joan., 17, 24.
  3. Matth., 6, 21.