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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/157

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influence bonne ou mauvaise que le plus grand nombre d’entre eux continue d’exercer après la mort, ne peut finir qu’au dernier jour du monde. La Justice demande donc qu’une enquête rigoureuse soit faite sur toutes ces paroles, toutes ces actions dignes de louange ou de blâme. Ce qui est impossible sans un jugement général de tous les hommes.

Une autre raison, c’est que souvent la réputation des bons est attaquée, pendant que les méchants reçoivent les louanges dues à l’innocence. La Justice divine veut que les bons recouvrent, dans une assemblée générale de tous les hommes, et par un jugement solennel, l’estime qu’ils méritent, et qui leur a été injustement ravie ici-bas.

D’autre part, chez les bons comme chez les méchants, les corps ne sont jamais étrangers aux actes de cette vie. Le bien et le mal appartiennent donc à nos corps d’une certaine manière, puisque nos corps ont été l’instrument de l’un et de l’autre. Voilà pourquoi il était de toute convenance de décerner pour les corps, aussi bien que pour les âmes, les récompenses ou les châtiments éternels que tous les deux méritent. Or ce double but ne peut être atteint qu’avec la Résurrection et le Jugement général de tous les hommes.

Enfin, comme sur cette terre, l’adversité et la prospérité, sont presque indifféremment le partage des bons et des méchants, il fallait prouver que la Sagesse et la Justice infinie de Dieu conduisent et gouvernent toutes choses.

Or ce n’était pas assez qu’il y eût dans l’autre monde des récompenses pour les bons et des châtiments pour les méchants, ces récompenses et ces châtiments devaient être décernés dans