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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/166

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la première et à la seconde. Si la seconde Personne a un nom qui Lui est propre, si elle s’appelle le Fils, c’est que sa naissance éternelle du Père s’appelle proprement génération, comme nous l’avons dit dans les précédents articles. Et du moment que cette naissance peut porter le nom de génération, nous avons le droit d’appeler Fils la Personne qui émane, et Père, celle de qui elle émane. Mais comme l’émanation de la troisième Personne n’a pas de nom qui Lui soit propre, et qu’on L’appelle simplement aspiration et procession (qui sont des noms communs), par cela même, la Personne ainsi produite manque nécessairement de dénomination particulière. Et la raison en est que tous les noms que nous donnons à Dieu, nous sommes forcés de les emprunter aux choses créées. Et comme d’autre part nous ne connaissons pas, dans les créatures, d’autre communication de nature et d’essence que celle qui se fait par voie de génération. il nous est impossible d’exprimer par un nom propre cette communication que Dieu fait de Lui-même et de son Etre tout entier par voie d’amour. C’est pourquoi la troisième Personne de la Sainte Trinité porte la dénomination commune d’Esprit-Saint ; dénomination d’ailleurs qui Lui convient parfaitement, parce que, d’une part, c’est elle, la troisième Personne, qui répand dans nos âmes la vie spirituelle (la vie de l’Esprit) et parce que, d’autre part, sans le souffle et l’inspiration de cet esprit très Saint, nous ne pouvons rien faire qui mérite la Vie Eternelle.

Le sens du mot Saint-Esprit étant bien expliqué, il faut ensuite enseigner au peuple que le Saint-Esprit est Dieu, comme le Père et le Fils, qu’Il leur est égal en toutes choses, Tout-