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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/179

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en disant:[1] Il n’y a qu’un corps et qu’un esprit. Ainsi entendue, l’Eglise est connue de tout le mon de. C’est[2] la ville située sur la montagne, et que l’on aperçoit de toutes parts. Elle ne doit être ignorée de personne, puisque tous doivent lui obéir. Et ce qui prouve encore qu’elle comprend non seulement les bons, mais même les méchants, c’est ce que l’Evangile nous apprend par plusieurs paraboles, par exemple quand il nous dit que le Royaume des cieux, c’est-à-dire l’Eglise militante,[3] est semblable à un filet jeté dans la mer,[4] à un champ dans lequel on a semé l’ivraie sur le bon grain,[5] à une aire où l’on garde la paille avec le froment,[6] à dix vierges dont les unes sont folles, et les autres prudentes. Et, longtemps auparavant, l’Arche de Noé[7] où étaient renfermées toutes les espèces d’animaux, purs ou impurs, était déjà la figure et l’image de l’Eglise. Cependant quoique la Foi catholique enseigne comme une vérité constante et hors de doute, que les méchants aussi bien que les bons font partie de l’Eglise, elle veut aussi que l’on montre aux Fidèles combien leur condition est différente. Les méchants en effet ne sont dans l’Eglise que comme la paille confondue dans l’aire avec le bon grain, ou comme des membres morts sur un corps vivant.

III. — QUI SONT CEUX QUI N’APPARTIENNENT PAS A L’ÉGLISE

De ce que nous venons de dire il résulte que trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Eglise: premièrement les infidèles, ensuite

  1. Eph., 4, 4.
  2. Matth., 5, 14.
  3. Matth., 13, 47.
  4. Matth., 13, 24.
  5. Luc., 3, 17.
  6. Matth., 25, 1, 2.
  7. Genes., 7, 2. = 1 Pet., 3, 20.