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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/191

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X. — LA COMMUNION DES SAINTS

Saint Jean l’Evangéliste, écrivant aux Fidèles sur les mystères de la Foi, leur donne la raison pour laquelle il les instruit de ces vérités ;[1] c’est afin, leur dit-il, que vous en triez en société avec nous, et que notre société soit avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. Or, cette société est la Communion des Saints, dont il est question dans cet article. Et plût à Dieu que les Pasteurs eussent le même cèle que Paul et les autres Apôtres, pour répandre cet enseignement ! Car ce n’est pas seulement une sorte de développe ment de l’article précédent, et une doctrine féconde par elle-même en fruits excellents, cet enseignement est aussi pour nous un guide et un maître dans l’usage que nous devons faire des vérités contenues dans le symbole. En effet, nous ne devons les étudier et les sonder, ces vérités, que pour nous rendre dignes d’être admis dans cette grande et heureuse Société des Saints, et pour y persévérer ensuite constamment, remerciant avec joie Dieu le Père, de nous avoir rendus dignes, par la lumière de la Foi, du sort et de l’héritage des Saints.[2]

Il convient donc de bien montrer tout d’abord aux Fidèles que cette partie de l’article est un développement plus complet de ce que nous avons dit précédemment de la Sainte Eglise catholique. Comme cette Eglise est gouvernée par un seul et même esprit, tous les biens qu’elle a reçus deviennent nécessairement un fonds commun.

Le fruit de tous les Sacrements appartient à tous. Car les Sacrements, et surtout le Baptême qui est comme la porte par laquelle les hommes

  1. 1 Joan., 1, 3.
  2. Col., 1, 12.