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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/207

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des âmes, il conclut à la Résurrection des corps.[1]

Une seconde raison se tire de la Justice infinie de Dieu, qui a établi des châtiments pour les méchants et des récompenses pour les bons. Mais combien quittent cette vie, les uns avant d’avoir subi les peines dues à leurs péchés, les autres sans avoir revu en aucune manière les récompenses méritées par leurs vertus ? Il est donc de toute nécessité que les âmes soient de nouveau unies à leurs corps, afin que ces corps qui ont servi d’instruments pour le bien comme pour le mal, partagent avec les âmes les récompenses et les punitions méritées: C’est la pensée que Saint Jean Chrysostome[2] a développée avec le plus grand soin dans une homélie au peuple d’Antioche. De son côté, l’Apôtre Saint Paul traitant le même sujet, avait dit:[3] Si c’est pour cette vie seulement que nous espérons en Jésus Christ, nous sommes les plus misérables des hommes. Paroles qui ne doivent point s’entendre des misères de l’âme, car l’âme est immortelle, et quand même les corps ne ressusciteraient pas, elle pourrait cependant posséder le bonheur dans la Vie future. Il faut donc les rapporter, ces paroles, à l’homme tout entier. Si en effet le corps ne doit pas recevoir sa récompense pour les peines qu’il en dure, il est impossible d’échapper à cette conclusion que ceux qui souffrent dans cette vie toutes sortes d’afflictions et de maux, comme les Apôtres, sont, à coup sûr, let plus malheureux de tous les hommes.

Le même Saint Paul enseigne cette vérité aux Thessaloniciens, et en termes beaucoup plus

  1. Matth., 22, 32.
  2. Saint Chry. Hom., 49 et 50.
  3. 1 Cor., 15, 19.