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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/210

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avec le même corps que nous avons sur la terre, et qui aura été corrompu dans le tombeau et réduit en poussière. Ainsi l’enseigne l’Apôtre.[1] Il faut, dit-il, que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité. Car le mot, ce corps, désigne nettement le corps que nous avons maintenant. Job a prédit aussi le même miracle, et sans la moindre obscurité.[2] Je verrai Dieu dans ma chair, dit il, je le verrai moi-même, je Le contemplerai de mes propres yeux, moi et non un autre.

La même conclusion se déduit de la définition même de la Résurrection. Qu’est-ce en effet, selon Saint Jean Damas cène,[3] que la Résurrection, sinon le retour à l’état d’où l’on était déchu ? — enfin si nous voulons considérer les raisons que nous avons établies plus haut de la nécessité de la Résurrection, aucun doute sur ce point ne sera plus possible. nous devons tous ressusciter, avons-nous dit, afin que nos corps reçoivent,[4] suivant ce qu’ils auront fait, le bien ou le mal. Donc il faut que l’homme ressuscite avec ce même corps qu’il aura employé au service de Dieu, ou au service du démon, afin que dans ce même corps égale ment, il obtienne la couronne et la récompense de son triomphe, ou bien qu’il ait le malheur de supporter les peines et les châtiments qu’il aura mérités.

Et non seulement notre propre corps ressuscitera, mais tout ce qui appartient à l’intégrité de sa nature, à l’orne ment et à la beauté de l’homme lui sera restitué. nous avons dans Saint Augustin un excellent témoignage en faveur de cette Vérité. Alors, dit-il,[5] il ne restera rien de défectueux dans le corps. Ceux qui auront trop d’embonpoint

  1. 1 Cor., 15, 53.
  2. Job., 19, 26.
  3. Dam. Lib. 4. de fid. orth.
  4. 1 Cor., 5, 10.
  5. S. Aug. lib. 22. de Civ. Dei.