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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/236

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même, à signifier non pas une, mais plusieurs choses à la fois. Il est facile de s’en rendre compte, en étudiant les Sacrements qui, outre la sainteté et la justification qu’ils expriment, figurent encore deux autres choses intimement liées à la Sainteté elle-même: la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui en est le principe, et la Vie éternelle, la Béatitude céleste, à laquelle la sainteté se rapporte comme à sa fin nécessaire. Cette propriété est commune à tous les Sacrements. Voilà pourquoi les saints Docteurs ont enseigné avec raison que chacun d’eux possède trois significations différentes, l’une pour rappeler une chose passée, l’autre pour indiquer et exprimer une chose présente, et la troisième pour annoncer une chose future. Et il ne faut pas croire que leur doctrine ne repose pas sur le témoignage des Saintes Ecritures. Lorsque l’Apôtre dit:[1] Nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa Mort, n’enseigne-t-il pas clairement que l’on doit voir dans le Baptême un signe qui nous fait souvenir de la Passion et de la Mort de Notre-Seigneur ? ensuite, quand il ajoute:[2] Nous avons été ensevelis avec Jésus-Christ par le Baptême pour mourir, afin que, comme Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts par la Gloire du Père, nous marchions aussi nous-mêmes dans les voies d’une vie nouvelle, ces paroles ne disent-elles pas ouvertement que le Baptême est un signe de la Grâce céleste répandue dans nos âmes, et qui nous donne la force de commencer une vie nouvelle, et d’accomplir avec autant de facilité que de joie tous les devoirs de la piété ? enfin lorsque le même Apôtre écrit encore:[3] Si nous avons été entés

  1. Rom., 6, 3, 6.
  2. Ibid., 4.
  3. Ibid., 5.