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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/250

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Augustin, que l’eau touche le cœur, en lavant le corps ? La raison et l’intelligence de l’homme ne peuvent le comprendre. C’est un principe incontestable que nul objet sensible n’a, par lui-même et de sa nature, la force de pénétrer jusqu’à l’âme. Mais à la lumière de la Foi nous découvrons que la toute Puissance de Dieu a déposé dans les Sacrements une vertu surnaturelle, qui précisément leur fait opérer ce que les choses sensibles ne pourraient naturellement atteindre.

Et pour que les Fidèles ne fussent jamais tentés de concevoir des doutes sur cette vérité, Dieu, dans son infinie bonté pour nous, lorsque son Eglise se mit à administrer les Sacrements, Dieu daigna manifester par des miracles les effets qu’ils opéraient dans les cœur », et nous convaincre que ces effets ne changeraient pas, qu’ils seraient toujours les mêmes, bien qu’ils dussent rester absolument cachés à nos sens. Ainsi, sans rappeler qu’au Baptême de notre Sauveur[1] les cieux s’ouvrirent, et que l’Esprit Saint descendit sur Lui sous la forme d’une colombe, pour nous avertir qu’au moment même où nous sommes lavés par l’eau sainte du Baptême, la Grâce est répandue dans nos âmes ; sans rappeler ce prodige qui d’ailleurs se rapporte à la sainteté du Sacrement plus encore qu’à ses effets, ne lisons-nous pas que le Jour de la Pentecôte[2] lorsque les Apôtres reçurent le Saint-Esprit qui allait leur donner la force et l’ardeur de prêcher la Foi, et le courage d’affronter tous les périls pour la gloire de Jésus-Christ, il se fit tout à coup un grand bruit venant du ciel, comme le souffle d’un vent violent, et que l’on vit comme des langues de feu se partager,

  1. Matth., 3, 16. = Marc., 1, 10. Luc., 3, 22.
  2. Act., 2, 3, 4.