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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/253

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et défendre publiquement son nom, et pour combattre contre les ennemis qui sont au dedans de nous, et[1] contre les esprits mauvais qui sont dans l’air ; ensuite il nous sépare des nouveaux baptisés qui ne sont que des enfants nouvellement nés. Le second, (c’est-à-dire le caractère du sacrement de l’Ordre), donne le pouvoir de produire et d’administrer les Sacrements, et il distingue du reste des Fidèles ceux qui en sont revêtus. Il faut donc croire, comme une vérité constante dans l’Eglise catholique, que ces trois Sacrements impriment un caractère, et qu’ils ne doivent jamais être renouvelés.

Voilà ce qu’il y a lieu d’enseigner sur les Sacrements en général. Et en traitant ce sujet, les Pasteurs feront tous leurs efforts pour obtenir surtout deux choses: la première, de faire comprendre aux Chrétiens combien ces dons célestes et divins méritent d’honneur, de respect et de vénération ; la seconde, de les amener à faire un pieux et saint usage de ces moyens surnaturels que l’infinie Bonté de Dieu a préparés pour le salut de tous, et d’allumer en eux un tel désir de la perfection, qu’ils regardent comme un très grand dommage pour leurs âmes d’être privés pendant quelque temps de l’usage si salutaire du sacrement de Pénitence, et principalement de la sainte eucharistie. Or, ils obtiendront facilement ce double résultat, s’ils répètent souvent aux Fidèles ce crue nous avons dit de la divinité et de l’utilité des Sacrements, à savoir, qu’ils ont été institués par Jésus-Christ notre Sauveur, qui ne peut rien produire que de très parfait ; que, quand nous les recevons, la Vertu toute puissante de l’Esprit Saint pénètre jusqu’au fond de nos cœur s ; qu’ils possèdent la

  1. Eph., 6, 12.