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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/261

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zèle pour instruire les Fidèles de la forme, seconde partie du Sacrement, tout aussi indispensable que l’autre. Ils devront même apporter à ces explications un soin et un labeur d’autant plus soutenus, que la connaissance d’un aussi saint Mystère n’est pas seulement propre à donner par elle-même à leurs peuples une vive satisfaction — effet ordinaire de la science des choses de Dieu — mais qu’elle est encore infiniment désirable, à cause de l’usage presque journalier qu’on est obligé d’en faire. Il arrive souvent en effet, comme nous le verrons plus tard, et plus en détail, que des gens du peuple, et presque toujours de simples femmes, sont obligés d’administrer le Baptême. C’est donc une chose nécessaire d’apprendre et d’expliquer à tous les Fidèles sans exception, et d’une manière bien exacte, tout ce qui tient à l’essence de ce Sacrement.

Ainsi les Pasteurs enseigneront, en termes très clairs et à la portée de tous, que la forme essentielle et parfaite du Baptême est dans ces mots: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. C’est en ces termes en effet qu’elle fut donnée par Jésus-Christ, notre Sauveur et notre Dieu, lorsqu’Il dit formellement à ses Apôtres[1] Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Par ce mot : baptisez, l’Eglise catholique, inspirée de Dieu, a toujours compris que dans la forme de ce Sacrement, il fallait exprimer l’action du ministre. Et c’est ce que l’on fait, en disant: Je te baptise. Mais, outre les ministres, il fallait encore exprimer et la personne qui reçoit le Baptême, et la cause principale qui produit le Sacrement. Voilà pourquoi

  1. Matt., 28, 19.