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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/267

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Jésus-Christ d’entre les morts ; et aussi de ces paroles de Saint Paul, qui, en parlant de l’Eglise, s’exprime ainsi:[1] Il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le Baptême de l’eau dans la parole de vie. tous les deux, en effet, semblent rapporter l’obligation du Baptême au temps qui suivit la mort du Sauveur, de sorte que ces paroles de Jésus-Christ:[2] Celui qui ne renaîtra point de l’eau et de l’esprit, ne pourra entrer dans le Royaume de Dieu, s’appliquent évidemment au temps qui devait suivre sa Passion.

Si les Pasteurs ont soin de traiter ce sujet comme il convient, il est impossible que les Fidèles ne reconnaissent point l’excellence et la dignité du Baptême, et ne conçoivent point des sentiments profonds de vénération et de reconnaissance pour un bienfait si admirable et si étonnant, surtout s’ils veulent réfléchir que les effets miraculeux, qui se manifestèrent au Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ, se produisent intérieurement par la vertu du Saint-Esprit dans l’âme de tous ceux qui reçoivent le Baptême. Et de fait, si, comme il arriva au serviteur d’Elisée, nos yeux pouvaient s’ouvrir de manière à voir les choses célestes, il n’est personne assez dépourvu de sens commun, pour ne pas être saisi d’admiration en présence des divins mystères du Baptême. Mais pourquoi n’en serait-il pas de même, si les Pasteurs exposaient toutes les richesses de ce Sacrement avec une clarté si parfaite que les Fidèles fussent capables de les contempler, sinon avec les yeux du corps, du moins avec les yeux de l’esprit éclairé par la Foi ?

  1. Eph., 5, 26.
  2. Joan., 3, 5.