Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que vous êtes devenus auprès de Dieu les cautions de ceux qu’on vous a vus recevoir sur les Fonts sacrés. Et en effet n’est-il pas bien juste que celui qui s’est chargé d’un emploi, ne se lasse jamais de s’en acquitter avec exactitude, et que celui qui a promis publiquement d’être le maître et le guide d’un autre, ne se permette point d’abandonner celui qu’il a pris sous sa garde et sous sa protection, tant qu’il sait que ce dernier a besoin de ses services et de son appui ? — Mais quels sont les enseignements que les Parrains doivent donner à leurs Filleuls ? Saint Augustin nous le dit en peu de mots, en traitant de leurs obligations.[1] Ils doivent les avertir de garder la chasteté, d’aimer la justice, de conserver la charité, et leur apprendre le plus tôt possible, et avant tout le reste, le symbole, l’Oraison Dominicale, le Décalogue et les premiers Principes de la Religion chrétienne.

D’après cela, il est facile de voir à quelles personnes on ne doit point confier la direction de cette sainte tutelle. Ce sont toutes celles qui ne veulent pas, ou qui ne peuvent pas s’en acquitter fidèlement et avec zèle. D’abord le père et la mère sont exclus. Il ne leur est pas permis d’être les Parrains de leurs enfants. L’Eglise veut nous faire comprendre par là combien l’éducation spirituelle diffère de l’éducation selon la chair. Ensuite, on ne doit jamais confier cette fonction aux hérétiques, aux Juifs, aux infidèles, puisqu’ils ne pensent et ne cherchent qu’à obscurcir la vérité de la Foi par leurs mensonges, et à détruire toute la piété chrétienne.

Le Concile de Trente défend également de faire tenir le même enfant sur les Fonts du

  1. Saint August. Serm, 163.