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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/275

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que Notre-Seigneur Jésus-Christ eût refusé aux enfants le sacrement et la grâce du Baptême, Lui qui disait:[1] Laissez les petits enfants, et ne tes empêchez pas de venir n moi, parce que le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent ; Lui qui les embrassait, qui leur imposait les mains, et les bénissait ?

Nous lisons[2] que Saint Paul baptisa un jour une famille tout entière. Or n’est-il pas assez naturel de supposer que les enfants qui faisaient partie de cette famille furent également purifiés par cette eau salutaire ?

La Circoncision qui était la figure du Baptême apporte aussi son témoignage, et un témoignage considérable, en faveur du Baptême des enfants. En effet, personne n’ignore que l’on avait coutume de donner la Circoncision aux enfants le huitième jour après leur naissance. Or, puisque la Circoncision, qui dépouille la chair par la main des hommes,[3] était utile à ces enfants, pourquoi le Baptême, qui est la circoncision spirituelle de Jésus-Christ, ne produirait-il pas en eux ses effets ?

Enfin, comme l’enseigne l’Apôtre,[4] si la mort a régné par un seul, et par le péché d’un seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l‘abondance de la Grâce et du don de la Justice, doivent régner dans la vie par un seul qui est Jésus-Christ. Or les enfants, par le péché d’Adam, ont contracté la tache originelle ; à plus forte raison donc peuvent-ils recevoir la Grâce et la Justice par Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour régner dans la vie ; ce qui est absolument impossible sans le Baptême.

C’est pourquoi les Pasteurs enseigneront qu’il

  1. Matth., 19, 14.
  2. 1 Cor., 1, 16.
  3. Col., 2, 11.
  4. Rom., 5, 17.