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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/284

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dans saint Jean:[1] Celui qui a été lavé, n’a plus besoin que de se laver les pieds, et il est pur dans tout le reste.

Si l’on veut une image sensible et une figure frappante de cette vérité, il n’y a à considérer ce que l’Ecriture rapporte de Naaman, le lépreux de Syrie. Après s’être baigné sept fois dans le Jourdain, il fut si parfaitement guéri que sa chair semblait être celle d’un enfant. Pareillement l’effet propre du Baptême est de nous remettre tous nos péchés, aussi bien le péché originel que ceux que nous avons commis par notre propre faute. C’est pour cette fin-là même que notre Sauveur l’a institué. Le Prince des Apôtres, pour n’en point citer d’autres, nous l’apprend formellement, quand il dit:[2] Faites pénitence, et que chacun de vous reçoive le Baptême au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés.

Et non seulement le Baptême remet tous les péché., priais grâce à l’infinie bonté de Dieu, il remet en même temps toutes les peines qui leur sont dues. Il est vrai que les Sacrements ont la vertu de nous communiquer les mérites de la Passion de Jésus-Christ. Mais c’est du Baptême que l’Apôtre a dit que[3] par lui nous mourons et sommes ensevelis avec Jésus-Christ. Voilà pourquoi la sainte Eglise a toujours compris qu’on ne pouvait, sans faire une très grande injure à ce Sacrement, imposer à celui qui doit le recevoir et être purifié par lui, ces œuvres de piété que les saints Pères appellent communément des œuvres satisfactoires. Et ce que nous disons ici n’a rien de contraire à l’usage de la primitive Eglise, qui ordonnait aux Juifs. lorsqu’ils recevaient le Baptême, de jeûner pendant

  1. Joan., 13, 10.
  2. Act., 2, 38.
  3. Rom., 6, 4.