Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/288

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de sa main, ceux-ci le laurier de la virginité, ceux-là, la couronne de la science et de la prédication, les uns la palme du martyre, les autres enfin les récompenses dues à leurs vertus ? Or, tous ces titres et tous ces insignes ne pourraient nous être accordés, si auparavant nous ne nous étions point exercés dans la carrière de cette vie si pénible, et si nous n’avions pas remporté la victoire dans le combat.

Pour en revenir aux effets du Baptême, il faudra expliquer que ce Sacrement, non seulement nous délivre, par la vertu qui lui est propre, de tout ce que l’on peut vraiment appeler les maux, mais qu’il nous enrichit encore des biens et des dons les plus précieux. Ainsi il remplit notre âme de cette Grâce divine qui nous rend justes, et nous fait enfants de Dieu, héritiers du salut éternel. Car, comme il est écrit:[1] celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ; et l’Apôtre affirme[2] que l’Eglise a été Purifiée par le Baptême de l’eau par la parole. Or, d’après le décret du Concile de Trente, qui nous oblige de le croire sous peine d’anathème, la grâce reçue dans le Baptême n’efface pas seulement nos péchés, mais elle est encore comme une qualité divine qui s’attache à l’âme, c’est comme un rayon, une lumière qui en absorbe toutes les taches, et qui la rend plus belle et plus brillante. Cette vérité se déduit aussi très clairement de l’Ecriture sainte, lorsqu’elle dit que[3] « la grâce est répandue dans nos cœurs, et qu’elle est[4] un gage du Saint-Esprit. »

Mais cette grâce que le Baptême communique est accompagnée du glorieux cortège de toutes les vertus qui, par un don spécial de Dieu,

  1. Marc., 16, 16.
  2. Eph., 5, 56.
  3. Rom., 5, 5.
  4. Eph., 1, 14.