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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/307

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spécialement confiée.

« Il y en a plusieurs, dit le prophète,[1] qui courent sans être envoyés ? » Il faut donc apprendre au peuple quels sont les Ministres véritables et légitimes de la Confirmation, afin qu’il puisse en recevoir la grâce et les effets. Or, d’après la Sainte Écriture, l’Evêque seul est le Ministre ordinaire de ce Sacrement. nous lisons dans les Actes des Apôtres,[2] que les habitants de Samarie, ayant reçu la parole de. Dieu, on leur envoya « Pierre et Jean qui prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit ; car Il n’était pas encore descendu sur aucun d’eux, et ils n’avaient reçu que le Baptême » On peut voir par ce passage que celui qui les avait baptisés, n’étant que Diacre, n’avait pas le pouvoir de confirmer et que cette Fonction était réservée à des Ministres d’un ordre supérieur, c’est-à-dire aux Apôtres. On pourrait faire la même observation partout où l’Ecriture fait mention de ce Sacrement.

Les témoignages des saints Pères et des Souverains Pontifes ne manquent pas non plus pour prouver cette vérité. nous en trouvons de très clairs dans les décrets des Papes Urbain, Eusèbe, Damase, Innocent et Léon. Saint Augustin en particulier se plaint fortement de la coutume tout -à -fait abusive de l’Egypte et d’Alexandrie, où les Prêtres avaient la témérité d’administrer la Confirmation.

Voici une comparaison que les Pasteurs pourront employer pour faire comprendre combien il était raisonnable et légitime de réserver aux Evêques cette fonction. Quand on élève un édifice, les ouvriers, qui sont comme des ministres inférieurs, préparent et disposent le ciment, la chaux, le bois et tous les autres matériaux ;

  1. Jerem., 23, 21.
  2. Act., 8, 14, 15, 16.