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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/309

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la recevoir. Et d’abord ils apprendront aux Fidèles que ce Sacrement n’est pas d’une nécessité absolue qu’il soit impossible de se sauver sans lui. Mais quoiqu’il ne soit pas nécessaire, personne cependant ne doit s’en abstenir ; loin de là ; il faut craindre au contraire, dans une chose si sainte qui nous communique d’une manière si abondante les dons de Dieu, de commettre la moindre négligence. Ce que Dieu a établi pour la sanctification de tous, tous doivent aussi le rechercher avec le plus grand empressement.

Saint Luc, racontant l’effusion miraculeuse du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte, s’exprime ainsi:[1] « II se fit tout à coup dans le ciel comme le bruit d’un vent violent qui approchait et qui remplit toute la maison ; » — puis, peu après, il ajoute que[2] « tous furent remplis du Saint-Esprit ». Or, il est permis de conclure de ces paroles que cette maison étant l’image et la figure de l’Eglise, tous les Fidèles ont droit au sacrement de Confirmation dont la première application date de ce jour.

La même conclusion se tire encore sans peine de la nature même du Sacrement. Ceux-là en effet doivent être confirmés par le saint Chrême, qui ont besoin de croître spirituellement, et de tendre à la perfection chrétienne. Or tous les Fidèles sont évidemment dans ce cas. De même que le but de la nature est de donner l’accroissement à ceux qui naissent et de les amener à l’âge parfait, quoiqu’elle n’y réussisse pas toujours ; ainsi l’Eglise catholique, notre mère commune, désire ardemment que le Chrétien parfait se forme et s’achève dans ceux qu’elle a régénérés par le Baptême. Or cet effet ne peut

  1. Act., 2, 2.
  2. Ibid., 4.