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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/311

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qu’elle donne une grâce nouvelle, si elle ne trouve aucun empêchement dans celui qui la reçoit. nous l’avons démontré plus haut: tous les Sacrements sont des signes mystiques et sacrés, qui signifient et produisent tout à la fois la Grâce sanctifiante. Ainsi la Confirmation remet et pardonne les péchés, puisqu’il est impossible de supposer un instant la grâce avec le péché. Mais outre ces effets qui sont ceux de tous les Sacrements en général, la Confirmation a d’abord cela de particulier, qu’elle perfectionne la grâce du Baptême. Ceux qui sont devenus Chrétiens par le Baptême demeurent encore faibles et sans énergie, comme des enfants nouvellement nés, mais ensuite le sacrement du saint Chrême les rend plus forts pour résister aux attaques de la chair, du monde et du démon ; il fortifie la foi dans leurs cœur », pour qu’ils puissent confesser et glorifier le nom de notre Seigneur Jésus-Christ ; et c’est pour cela sans doute que ce Sacrement a reçu le nom de Confirmation.

Car il ne faut pas croire, comme quelques-uns l’ont supposé avec autant d’ignorance que d’impiété, que ce mot de Confirmation vienne de ce qu’autrefois ceux qui avaient été baptisés dans leur enfance étaient conduits à l’âge adulte devant l’Evêque pour confirmer en sa présence la profession de Foi qu’ils avaient faite au Baptême ; autrement il faudrait dire qu’il n’y avait aucune différence entre la Confirmation et l’instruction que l’on faisait aux Catéchumènes ; ce qui ne peut se soutenir par aucun témoignage certain. non ; la Confirmation tire son nom de ce que Dieu, par la vertu de ce Sacrement, confirme en nous ce que le Baptême a commencé d’y produire, et nous conduit à la perfection de