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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/347

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discussions ; cependant, si la Charité chrétienne en-fait un devoir, qu’on n’oublie pas tout d’abord de prémunir et de fortifier l’esprit des Fidèles par ces paroles de l’Evangile[1] « Rien n’est impossible à Dieu. » Après cela les Pasteurs pourront enseigner que Notre-Seigneur Jésus-Christ n’est point dans ce Sacrement comme dans un lieu. Les choses ne sont dans un lieu qu’autant qu’elles ont quelque étendue. Or, quand nous disons que Jésus-Christ est dans l’Eucharistie, nous ne faisons pas attention à l’étendue plus ou moins grande de son Corps, mais à la substance elle-même, considérée indépendamment de l’étendue. Car la substance du pain est changée en la substance, et non pas en la quantité, ni en la grandeur du Corps de Jésus-Christ. Or personne ne doute qu’une substance ne puisse être également renfermée dans un petit espace aussi bien que dans un grand. Ainsi la substance de l’air est aussi entière dans une petite partie d’air que dans une grande ; la nature (ou la substance) de l’eau n’est pas moins entière dans un petit vase que dans un grand. Et comme le Corps de Notre-Seigneur remplace la substance du pain dans l’Eucharistie, on est obligé de convenir qu’Il est dans le Sacrement de la même manière que la substance du pain y était avant la Consécration. Or la substance du pain était aussi bien et aussi entière dans la plus petite partie que dans le tout. Cela ne se discute même pas.

V. — DES ACCIDENTS DU PAIN ET DU VIN

La troisième merveille de ce Sacrement, la plus grande et la plus étonnante de toutes, mais que les Pasteurs pourront aborder plus aisément,

  1. Luc., 1, 37.