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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/349

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calomnieuses, et qu’il nous eût été difficile d’éviter de la part des infidèles, s’ils nous avaient vus manger la Chair de Jésus-Christ dans sa propre forme. Le second, c’est qu’en prenant le Corps et le Sang de Notre-Seigneur, sans que nos sens puissent saisir la réalité de leur existence, c’est un puissant moyen d’augmenter la Foi dans nos âmes. « Car la Foi, dit Saint Grégoire[1] ne mérite plus, quand la raison démontre. »

Tout ce que nous avons dit sur ces vérités si profondes ne doit être présenté aux Fidèles qu’avec de grandes précautions, et en tenant compte du développement de leur intelligence, aussi bien que des circonstances.


DE LA COMMUNION ET DU SACRIFICE DE LA MESSE

I. — DE LA VERTU ET DES FRUITS DE L’EUCHARISTIE

La vertu et les fruits du sacrement de l’Eucharistie méritent toute notre admiration. Il n’est personne, à coup sûr, à qui il ne soit utile et même nécessaire de les connaître. Et même toute la doctrine que nous avons exposée jusqu’ici sur ce Sacrement avait principalement pour but de mettre les Pasteurs en état de mieux en instruire les Fidèles. Mais comme les biens et les avantages qu’ils renferment sont presque infinis, les plus beaux et les plus longs discours ne pourraient les expliquer en détail. Voilà pourquoi les Pasteurs seront forcés de

  1. Hom., 26, Sup. Evang.