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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/351

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« Si la Grâce et la Vérité ont été apportées par Jésus-Christ »,[1] ne doivent-elles pas nécessairement se répandre dans l’âme de celui qui reçoit ce Sacrement avec un cœur pur et saint ? Car Notre-Seigneur a dit:[2] « Celui qui mange ma Chair et qui boit mon Sang, demeure en Moi, et Moi en lui. s Personne ne doit douter que ceux qui participent à ce Sacrement avec des sentiments de Foi et de piété, ne reçoivent le Fils de Dieu, de manière à se trouver en quelque sorte greffés sur son Corps, comme des membres vivants. » Celui qui Me mange, dit le Sauveur[3] vivra aussi pour Moi. Le pain que je donnerai, c’est ma Chair pour la vie du monde. » Sur quoi Saint Cyrille a fait cette remarque:[4] « Le verbe de Dieu, en s’unissant à sa propre chair, l’a rendue vivifiante. il était donc convenable qu’Il s’unît à nos corps d’une manière admirable. par sa Chair sacrée et par son Sang précieux qu’Il nous livre sous les espèces du pain et du vin, pour nous sanctifier et nous donner la vie. »

Mais en disant que l’Eucharistie donne la Grâce, que les Pasteurs fassent bien entendre aux Fidèles que pour recevoir ce Sacrement d’une manière vraiment utile, il est nécessaire de la posséder auparavant. De même que les aliments naturels ne servent de rien aux morts, de même aussi il est certain que les saints Mystères sont inutiles à celui qui n’a pas la vie de l’âme. Si même ils se présentent sous les apparences du pain et du vin, c’est précisément pour nous faire comprendre qu’ils n’ont pas été institués pour rendre la vie à l’âme, mais seulement pour la lui conserver.

  1. Joan., 1, 17.
  2. Joan., 6, 56.
  3. Joan., 6, 57.
  4. Lib. 4 in Joan.