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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/363

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d’ailleurs, quand Il parle de ce Sacrement, ne fait le plus souvent mention que d’une seule espèce:[1] « Si quelqu’un mange de ce pain, dit-Il, il vivra éternellement. Et ce pain que Je donnerai, c’est ma Chair, pour la vie du monde. Celui qui mange ce Pain vivra éternellement. »

Ce n’est pas sans motifs — et les motifs les plus graves — que l’Eglise s’est déterminée non seulement à approuver, mais encore à sanctionner par l’autorité d’un décret la coutume de ne communier que sous une seule espèce.

D’abord il fallait prendre les plus grandes précautions pour que le Sang de Notre-Seigneur ne se répandit point à terre, ce qu’il était très difficile, pour ne pas dire impossible, d’éviter lorsqu’on, avait à le distribuer à une grande multitude de peuple.

En second lieu, l’Eucharistie devant être toujours réservée et prête pour les malades, il était bien à craindre que l’espèce du vin conservée un peu longtemps ne vînt à s’aigrir.

Troisièmement, il est un grand nombre de personnes qui ne peuvent supporter ni le goût, ni même l’odeur du vin. Voilà pourquoi l’Eglise a très sagement ordonné que les Fidèles ne recevraient, dans la sainte Communion, que l’espèce du pain. Autrement ce que l’on donnait pour le salut de l’âme aurait pu nuire à la santé du corps.

Ajoutons à toutes ces raisons que dans beaucoup de contrées, on trouve difficilement du vin, et que l’on ne peut s’en procurer qu’à grands frais, à cause de l’éloignement des lieux et de la difficulté des chemins.

Enfin — et c’est là le point principal dans cette question — il fallait abattre l’hérésie de

  1. Joan., 6, 51.