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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/366

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cher, lorsqu’on le Lui offre comme il convient, il suffit de se rappeler les sacrifices de l’ancienne Loi. De ces sacrifices les Prophètes avaient dit:[1] « Vous n’avez voulu ni sacrifices ni offrandes. » « Si vous aimiez les sacrifices, je Vous en offrirais ; mais les holocaustes ne Vous sont point agréables. » Et cependant le Seigneur les agréait, puisque l’Ecriture atteste[2] qu’Il « les a reçus en odeur de suavité », c’est-à-dire qu’ils Lui ont été réellement agréables. Dès lors que ne devons-nous pas attendre d’un Sacrifice où l’on immole et où l’on offre Celui dont une voix céleste a dit deux fois:[3] « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui J’ai mis foutes mes complaisances ? » Les Pasteurs devront donc expliquer soigneusement ce Mystère aux Fidèles, afin que, lorsqu’ils assisteront à la Messe, ils soient capables de méditer avec attention et avec piété sur ce très saint Sacrifice.

Ils enseigneront avant tout que Notre-Seigneur Jésus-Christ a institué l’Eucharistie pour deux raisons: la première, afin qu’elle servit à notre âme de nourriture spirituelle pour soutenir et conserver en elle la vie de la grâce ; la seconde, afin que l’Eglise possédât un Sacrifice perpétuel, capable d’expier nos péchés, et au moyen duquel notre Père céleste, trop souvent offensé d’une manière grave pour nos iniquités, pût être ramené de la colère à la miséricorde et des justes rigueurs du châtiment à la clémence. Double effet dont nous avons une figure et une image dans l’Agneau pascal que les enfants d’Israël avaient coutume d’offrir comme sacrifice, et de manger comme sacrement. Et à coup sûr, au moment de s’offrir Lui-même à son Père sur l’Autel de la Croix, notre divin

  1. Psal., 39, 7. = 50, 18.
  2. Genes., 8, 21.
  3. Matth., 3, 17.