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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/369

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du Seigneur ne peut signifier rien autre chose que l’Autel sur lequel on Lui sacrifie.

Si nous cherchons dans l’Ancien testament des figures et des prophéties de ce Sacrifice, nous y trouvons d’abord ces paroles de Malachie, qui l’annoncent avec une clarté parfaite:[1] « Depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, mon nom est grand parmi les nations: en tout lieu on sacrifie et on offre à mon Nom une victime pure, parce que mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur des armées. » Cette même victime était figurée par tous les sacrifices qui eurent lieu, soit avant, soit après la promulgation de la Loi. C’est que, en effet, tous les biens qui étaient signifiés par ces sacrifices se trouvent renfermés dans celui de l’Eucharistie, qui est la perfection et l’accomplissement de tous les autres.

Mais de toutes les figures qui l’ont annoncé, il n’en est point de plus frappante que le sacrifice de Melchisédech, puisque Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même, pour bien nous marquer qu’Il avait été établi « Prêtre pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédech »,[2] offrit à Dieu son Père, dans la dernière Cène, son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin.

VIII. — LE SACRIFICE DE LA MESSE eST LE MÊME QUE CELUI DE LA CROIX

Nous reconnaissons donc que le Sacrifice qui s’accomplit à la Messe, et celui qui fut offert sur la Croix ne sont et ne doivent être qu’un seul et même Sacrifice, comme il n’y a qu’une seule et même Victime, Notre-Seigneur Jésus-Christ,

  1. Malach, 1, 11.
  2. Hebr., 7, 17. = Psal., 109, 4.