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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/378

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miséricorde du Seigneur, espérance qui nous relève de notre abattement, et nous fait prendre la résolution d’amender notre vie et nos mœurs.

Enfin la Charité enflamme nos cœurs et fait naître en nous cette crainte filiale qui convient à des enfants généreux et bien nés. Dés lors ne craignant plus qu’une seule chose, qui est de blesser en quoi que ce soit la majesté de Dieu, nous abandonnons entièrement l’habitude du péché.

Tels sont les degrés par lesquels on parvient à cette sublime vertu de la Pénitence, vertu qui doit être à nos yeux toute céleste et toute divine, car la sainte Ecriture lui promet le Royaume des cieux. Ainsi il est écrit dans Saint Matthieu:[1] « Faites pénitence, car le Royaume des cieux est proche. » Et dans Ezéchiel:[2] « Si l’impie fait pénitence de tous les péchés qu’il a commis ; s’il garde tous mes préceptes ; s’il accomplit le jugement et la justice, il vivra et ne mourra point. » Et dans un autre endroit:[3] « je ne veux point la mort de l’impie, mais qu’il se convertisse de sa voie, et qu’il vive » Or, toutes ces paroles doivent évidemment s’entendre de la Vie Eternelle et bienheureuse.

II. — DE LA PÉNITENCE CONSIDÉRÉE COMME SACREMENT

Quant à la Pénitence extérieure, il faut enseigner que c’est elle qui constitue, à proprement parler, le Sacrement, et qu’elle consiste dans certaines actions extérieures et sensibles qui expriment ce qui se passe dans l’intérieur de l’âme. Mais avant tout il nous semble qu’il faut instruire les Fidèles des raisons pour lesquelles

  1. Matth., 3, 2, 4, 17.
  2. Ezech., 18, 21.
  3. Id., 33, 11.