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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/403

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nous apprendre la même vérité que le Sauveur ayant guéri les dix lépreux, sur le chemin, leur ordonna « d’aller se faire voir aux Prêtres » et de se soumettre à leur décision. Et comme, selon la sage remarque du Concile de Trente, il est impossible de porter un jugement équitable, et de garder les véritables règles de la justice en punissant le crime dans une cause qui n’est point suffisamment instruite, et que l’on ne connaît point à fond, il s’ensuit que les pénitents sont obligés de révéler aux Prêtres, par la Confession, tous leurs péchés les uns après les autres.

Voilà donc ce que les Pasteurs enseigneront, conformément aux décisions du Concile de Trente. Et à la doctrine constante de l’Eglise catholique. Partout en effet nous trouvons, en lisant les Saints Pères avec attention, les témoignages les plus clairs pour établir que le sacrement de Pénitence a été institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qu’il faut regarder comme vraiment évangélique la loi de la Confession sacramentelle, appelée par les Grecs exomologèse et exagoreuse (c’est-à-dire, confession et manifestation d’une chose secrète.) et même, si nous consultons les figures de l’Ancien testament, nous n’aurons pas de peine à reconnaître que c’est encore à la Confession qu’il faut rapporter ces sacrifices si variés qui étaient offerts par les Prêtres, pour expier les différentes sortes de péchés.

Mais s’il faut apprendre aux Fidèles que Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même a institué la Confession, il faut aussi les avertir que l’Eglise y a ajouté de son autorité certains rites, certaines cérémonies consacrées, qui, sans tenir à l’essence même du Sacrement, ne servent pas