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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/405

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s’écriait:[1] « non, que personne ne se dise: Je fais en secret pénitence devant le Seigneur, et Dieu de qui vient le pardon connaît bien ce que j’éprouve au fond du cœur. Car alors on aurait dit sans raison: ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel ; sans raison aussi les clefs auraient été confiées à l’Eglise de Dieu ». Tel est également le sentiment exprimé par Saint Ambroise, dans son livre de la Pénitence, livre qu’il écrivit pour détruire l’erreur des Novatiens qui prétendaient que Dieu seul a le pouvoir de remettre les péchés. « Lequel des deux, dit-il, honore Dieu davantage, de celui qui obéit à ses Commandements, ou de celui qui y résiste ? Dieu nous a ordonné d’obéir à ses Ministres, et lorsque nous leur obéissons, c’est Dieu seul que nous honorons. »

IV. — DE L’OBLIGATION DE SE CONFESSER

Puisqu’il est impossible de douter que la loi de la Confession a été portée et établie par Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même, il reste à examiner qui sont ceux que cette loi oblige, à quel âge, et en quel temps de l’année on doit la remplir.

Et d’abord, d’après le Canon du Concile de Latran, qui commence par ces mots: « Tout Fidèle de l’un et de l’autre sexe, » il est sûr et certain que personne n’est tenu à la loi de la Confession avant l’âge de raison. Mais cet âge ne peut être fixé d’une manière générale et positive. La règle en cette matière est de faire confesser les enfants, dès le moment où ils distinguent le bien du mal, et commencent à être capables de quelque ruse. Lorsqu’un homme est parvenu à cette époque de la vie où il peut et doit penser à son salut éternel, dès lors il est obligé de confesser ses péchés à un Prêtre, puisqu’

  1. Lib., 50. Hom. 40.