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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/409

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nécessaire que la Confession soit entière et parfaite, comme nous le disions plus haut, que si quelqu’un omettait exprès et de propos délibéré, quelqu’une de ces circonstances, en confessant les autres d’ailleurs, non seulement il ne tirerait aucun fruit de cette Confession, mais encore il commettrait un nouveau péché. Une semblable déclaration ne saurait être regardée comme une véritable Confession sacramentelle. Bien plus le pénitent est obligé de recommencer cette Confession, et de s’accuser spécialement d’avoir profané la sainteté du sacrement de Pénitence par une Confession simulée. Mais s’il arrive pour quelque autre motif que la Confession ne soit pas entière, soit parce que le pénitent aura oublié quelque péché, soit parce qu’il aura mis quelque négligence à examiner sa conscience, lorsque cependant il avait l’intention positive de confesser entièrement tous ses péchés, il ne sera point nécessaire de la recommencer ; et si ces péchés oubliés lui reviennent à la mémoire, il suffira de les déclarer au Prêtre dans un autre moment. toutefois il faut bien voir ici si l’on n’a point examiné sa conscience avec trop de mollesse et de lâcheté, et si le peu de soin qu’on a mis à se rappeler ses péchés ne montre pas que précisément l’on n’avait point la volonté de s’en souvenir. S’il en était ainsi, il faudrait absolument recommencer la Confession.

Il est nécessaire en second lieu que l’accusation soit claire, simple et sincère. Elle ne doit point être faite avec art, comme il arrive à quelques-uns qui semblent plutôt exposer la justification de leur conduite que confesser leurs péchés. non, la Confession doit être telle qu’elle nous fasse connaître au Prêtre, comme nous nous connaissons nous-mêmes, et qu’elle donne le certain