Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/425

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et si parfaite. Au contraire elles ne servent qu’à la rendre plus éclatante et plus glorieuse encore, s’il est possible. En effet la grâce de Jésus-Christ paraît d’autant plus abondante qu’elle nous fait participer non seulement à ce qu’Il a mérité et payé Lui-même, mais encore aux mérites et au prix qu’Il a communiqués aux Justes et au Saints, comme un Chef à ses membres. Et voilà évidemment ce qui donne tant de valeur et d’importance aux bonnes œuvres des vrais Chrétiens ! Comme la tête communique la vie aux membres, comme la vigne fait passer la sève dans toutes ses branches, ainsi Notre-Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre sa Grâce sur ceux qui Lui sont unis par la Charité. Et cette grâce précède, accompagne et suit toujours nos œuvres. Sans elle nous ne pouvons ni mériter, ni satisfaire en aucune façon à la justice de Dieu. Ainsi rien ne manque aux justes: par les œuvres qu’ils opèrent avec le secours divin, ils peuvent d’un côté satisfaire à Dieu et à sa Loi, autant que le comporte la fragilité humaine, et de l’autre mériter la Vie Eternelle dont ils entreront en possession, s’ils meurent en état de grâce. La parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ est formelle:[1] « Celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; et cette eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine qui jaillira pour la Vie Eternelle. »

Mais il y a deux choses nécessaires dans la Satisfaction la première, que celui qui satisfait soit juste et ami de Dieu. Les œuvres qui ne sont pas faites dans la Foi et dans la Charité ne sauraient être agréables à Dieu ; la seconde, que les œuvres que l’on accomplit soient de

  1. Joan., 4, , 14.