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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/428

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dans le Symbole des Apôtres la communion des Saints. Dès lors que nous renaissons tous à Jésus-Christ, purifiés par le même Baptême, que nous participons tous aux mêmes Sacrements, et surtout que nous avons pour aliment et pour breuvage réparateurs le même Corps et le même Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il est aussi certain qu’évident que nous sommes tous les membres d’un seul et même corps. Et si le pied, par exemple, ne remplit pas ses fonctions uniquement pour lui, mais encore au profit des yeux, et si les yeux ne voient pas pour eux seuls, mais aussi pour l’avantage commun de tous les membres, les œuvres satisfactoires peuvent être également communes entre nous tous.

Cependant ceci, pour être vrai, ne doit pas s’entendre sans restriction, si nous envisageons en général tous les avantages que la satisfaction nous procure. Car les œuvres satisfactoires sont aussi comme un traitement et un remède prescrits au pénitent pour guérir les affections déréglées de son âme. Mais il est évident que cet effet particulier ne peut s’appliquer à ceux qui ne satisfont point par eux-mêmes.

Voilà donc ce que les Pasteurs auront à exposer d’une manière claire et détaillée sur les trois parties du sacrement de Pénitence: La Contrition, la Confession et la Satisfaction. toutefois il est une chose que les Confesseurs doivent observer avec le plus grand soin, c’est après avoir entendu l’aveu des fautes du pénitent, et avant de l’absoudre, de l’obliger à la réparation suffisante des torts qu’il a pu faire au prochain, dans ses biens ou dans sa réputation, si ces torts semblent assez grands pour l’exposer à la damnation éternelle. nul ne doit être absous, s’il ne promet de restituer à chacun ce qui lui appartient.