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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/449

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la signification est très étendue, c’est que précisément ils voulaient faire mieux apprécier la dignité et l’excellence des Ministres de Dieu.

L’Ordre en effet, à prendre ce mot dans sa force et dans son acception propre, est un arrangement de choses supérieures et de choses inférieures, disposées entre elles de telle sorte que l’une se rattache à l’autre. Par conséquent, puisque dans ce ministère il y a plusieurs degrés et plusieurs fonctions différentes, et que tout est distribué et arrangé selon un ordre déterminé, le nom d’Ordre lui a été très bien et très justement appliqué.

III. — L’ORDRE EST UN VRAI SACREMENT

Que l’Ordre, ou l’Ordination sacrée, soit un véritable Sacrement de l’Eglise, le saint Concile de Trente le prouve par ce raisonnement que nous avons déjà employé plusieurs fois: le Sacrement est le signe d’une chose sacrée ; or ce qui se fait extérieurement dans cette Consécration signifie la grâce et la puissance qui sont accordées à celui que l’on ordonne. Il est donc bien évident d’après cela que l’Ordre est un vrai Sacrement dans toute la rigueur du terme. Aussi quand l’Evêque ordonne un Prêtre, il lui présente le Calice avec le vin et l’eau, et la Patène avec le pain en disant: Recevez le pouvoir d’offrir le Sacrifice, etc... Car l’Eglise a toujours enseigné que ces paroles, jointes à la matière, confèrent réellement le pouvoir de consacrer l’Eucharistie, et qu’elles impriment dans l’âme un caractère qui porte avec lui la grâce nécessaire pour s’acquitter dignement et légitimement de cette Fonction. Ainsi le déclare l’Apôtre lui-même:[1] « Je vous avertis, dit-il à Timothée, de

  1. Tim., 2, 1, 7.