Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/487

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

publique, ou de l’adultère, pour pouvoir en instruire ensuite les Fidèles.

D’après ce que nous venons de dire, il est facile de voir dans quelles dispositions il faut être pour s’engager dans le Mariage. Les Fidèles doivent se rappeler que cette union n’est point une chose purement humaine. non, le Mariage est une alliance toute divine qui exige une grande pureté de cœur, et une piété toute particulière. C’est ce que nous montrent clairement les exemples des Patriarches de l’ancienne Loi. Car, bien que leurs Mariages ne fussent point élevés à la dignité de Sacrement, cependant ils ne les célébraient qu’avec une religion profonde et une pureté parfaite.

Il faut encore, entr’autres recommandations, exhorter les fils de famille à témoigner à leurs parents, ou à ceux qui les remplacent, assez de considération pour ne jamais

contracter de Mariages à leur insu, ni, à plus forte raison, contre leur volonté et malgré leur opposition. nous voyons que dans l’Ancien testament c’étaient toujours les parents qui mariaient eux-mêmes leurs enfants. Et l’Apôtre fait bien entendre que leur volonté en cette matière mérite la plus grande déférence, lorsqu’il dit:[1] « Celui qui marie sa fille fait bien ; et celui qui ne la marie pas, fait mieux. »

Enfin il nous reste à parler de l’usage du Mariage. En traitant cet article, les Pasteurs prendront bien garde de ne laisser tomber de leurs lèvres aucune parole indigne d’un auditoire chrétien, capable de blesser les âmes pures, ou d’exciter le rire. De même que les paroles du Seigneur sont des paroles chastes,[2] de même aussi il convient que celui qui est chargé d’instruire

  1. 1 Cor., 7, 38.
  2. Psal., 11, 7.