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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/504

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de bonté et de tendresse qu’Il a répandus sur nous ? de là cette formule que Dieu emploie dans la sainte Ecriture soit au commencement, soit à la fin de ses préceptes: Je suis le Seigneur.

Voici la seconde partie du précepte: vous n’aurez point de dieux étrangers devant Moi. Si le Législateur l’a aussi formulée, ce n’est pas que sa volonté n’eût été assez clairement expliquée dans cette partie impérative et positive de son Commandement: Vous M’adorerez, Moi le seul Dieu. Car s’il y a un Dieu, il n’y en a qu’un. Mais c’était pour dissiper l’aveuglement d’un grand nombre d’hommes, qui, tout en faisant profession d’adorer le vrai Dieu, avaient cependant des hommages pour une multitude de divinités ; et il y avait quelques Juifs dans ce cas ; on le voit par ces reproches que leur faisait le Prophète Elie:[1] « Jusques à quand boiterez-vous des deux côtés ? » Ce fut aussi le crime des Samaritains,[2] qui adoraient en même temps et le Dieu d’Israël et les divinités des nations.

A ces explications il faudra ajouter que ce Commandement est le premier et le plus grand de tous, non seulement par le rang qu’il occupe, mais encore par sa nature, sa dignité, et son excellence. nous devons à Dieu infiniment plus d’amour, de respect et de soumission qu’à nos supérieurs et à ceux qui nous gouvernent. C’est Lui qui nous a créés ; c’est Lui qui nous conserve, qui nous a nourris dès le sein de nos mères, qui ensuite nous a appelés à la lumière ; c’est Lui enfin qui nous fournit toutes les choses nécessaires à notre vie et à notre entretien.

Ceux-là donc pèchent contre ce premier Commandement, qui n’ont ni la Foi, ni l’Espérance, ni

  1. 3 Reg., 18, 21.
  2. 4 Reg., 17, 33.