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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/509

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d’entre les Juifs pour le prier de guérir son serviteur qui était malade.

Sans doute nous devons reconnaître[1] « que nous n’avons qu’un seul Médiateur, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui nous a réconciliés par son Sang[2] avec le Père céleste, et qui, nous ayant rachetés pour l’éternité, est entré une seule fois dans le Sanctuaire, où il ne cesse d’intercéder pour nous. » Mais ceci ne prouve nullement que nous ne devions pas recourir à l’intercession des Saints. Si nous n’avions pas le droit d’implorer leur protection, par cela seul que nous avons Jésus-Christ pour Avocat, l’Apôtre Saint Paul n’eût jamais témoigné tant d’empressement à se faire recommander et aider auprès de Dieu par les prières de ses Frères encore vivants. Car il est bien évident que les prières des Justes qui sont encore en ce monde ne diminueraient pas moins que celles des Saints du ciel la gloire et la dignité de notre Médiateur Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Mais quel est celui qui, au récit des merveilles opérées sur les tombeaux des Saints, ne voudrait pas reconnaître le culte qu’on leur rend, et n’aurait pas pleine confiance dans leur protection ? c’est là que les aveugles ont recouvré la vue, que les infirmes et les paralytiques ont repris l’usage de leurs membres ; c’est là que la vie a été rendue aux morts, et que les démons ont été chassés des corps qu’ils possédaient. Et ces miracles nous sont attestés par des témoins dignes de foi. Des hommes comme Saint Ambroise et Saint Augustin nous les racontent dans leurs écrits,[3] non pas, comme un grand nombre, pour en avoir entendu parler, non pas même, comme

  1. 1 Tim., 2, 5.
  2. Hebr., 9, 12 et 7, 25.
  3. S. Amb. epist. et serm., 95.