Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/513

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sous lesquelles elles apparurent dans l’Ancien et dans le nouveau testament. nul n’est assez ignorant pour croire que ces images soient l’expression réelle de la Divinité. Le Pasteur aura soin de déclarer qu’elles servent seulement à rappeler certaines propriétés et certaines opérations qu’on attribue à Dieu. C’est ainsi que le Prophète Daniel[1] le dépeint « comme un vieillard (l’ancien des jours) assis sur un trône avec des livres ouverts devant Lui. » Il voulait par là nous représenter son Eternité et cette Sagesse infinie qui considère toutes les pensées et toutes les actions des hommes pour les juger.

On donne également aux Anges la forme humaine à laquelle on ajoute des ailes. C’est pour nous faire comprendre toute leur bienveillance pour le genre humain, et toute leur promptitude à exécuter les ordres de Dieu.[2] « Ils sont tous des esprits au service du Seigneur, envoyés pour remplir un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. » La colombe et les langues de feu qui figurent le Saint-Esprit dans l’Evangile et les Actes des Apôtres indiquent des attributs qui lui sont propres, et qui sont trop familiers à tout le monde pour qu’il soit nécessaire de nous y arrêter plus longtemps.

VII. — LES IMAGES DE JÉSUS-CHRIST, DE LA SAINTE VIERGE ET DES SAINTS SONT PERMISES

En ce qui regarde Notre-Seigneur Jésus-Christ, sa très Sainte et très chaste Mère, et tous les autres Saints, comme ils ont été revêtus de la nature humaine, non seulement il n’est pas défendu par ce commandement de représenter et d’honorer leurs images ; mais au contraire ces

  1. Dan., 7, 9.
  2. Hebr., 1, 14.