Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/530

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le serment de ces Juifs, dont nous parlent les Actes des Apôtres, qui « avaient juré de ne prendre aucune nourriture, avant d’avoir fait périr Saint Paul. »[1]

Après ces explications, il est hors de doute que l’on peut jurer en sûreté de conscience quand on observe religieusement toutes les conditions dont nous venons de parler, et qui en effet entourent le serment comme d’une espèce de sauvegarde. — Au surplus, nous ne manquons pas d’arguments pour prouver ce que nous avançons. Ainsi la Loi du Seigneur « qui est sainte et sans tache »[2] renferme ce Commandement:[3] « Vous craindrez le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que Lui, et vous jurerez par son Nom. » Le Prophète David nous dit : « Ceux qui jurent par le Seigneur seront loués. »[4]

On voit aussi, dans le nouveau testament, que les Saints Apôtres, ces éclatantes lumières de l’Eglise, ont eux-mêmes usé du serment dans l’occasion.. Les Epîtres de Saint Paul ne nous laissent aucun doute sur ce point.

Il convient d’ajouter que les Anges eux-mêmes font quelquefois des serments. Il est écrit dans l’Apocalypse de Saint Jean que[5] « l’Ange jura par Celui qui vit dans les sicles des siècles. »

Enfin Dieu Lui-même, le Roi des Anges, a recours au serment. Dans plusieurs endroits de l’Ancien testament II s’en sert pour confirmer ses promesses à Abraham et à David. Celui-ci nous dit dans le Psaume 109:[6] « Le Seigneur l’a juré, et Il ne s’en repentira point: vous êtes le Prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech. » — Si l’on considère en effet ce qu’est le serment en lui-même dans sa cause et dans sa fin, il est

  1. Act., 23, 12.
  2. Psal., 18, 8.
  3. Deut., 6, 13.
  4. Psal., 62, 12.
  5. Apoc., 10, 6.
  6. Psal., 109, 4.