Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/556

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

quand il est question du respect envers les supérieurs. « Celui qui vous reçoit me reçoit. »[1] L’Apôtre Saint Paul, dans son Epître aux Ephésiens, ne craint pas de dire: « Serviteurs, obéissez à ceux qui sont vos maîtres selon la chair, avec crainte, avec respect, et dans la simplicité de votre cœur, comme à Jésus-Christ Lui-même. ne les servez pas seulement lorsqu’ils ont l’œil sur vous, comme si vous ne vouliez que plaire aux hommes, mais comme vrais serviteurs de Jésus-Christ. »[2]

Mais remarquons-le bien, ni nos hommages, ni notre piété, ni le culte que nous rendons à Dieu ne seront jamais parfaits, car l’amour que nous Lui devons n’a pas de limites et peut s’accroître indéfiniment. Il est même nécessaire que cet amour devienne de jour en jour plus ardent et plus fort, puisque Lui-même veut que nous L’aimions[3] de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces. Au contraire l’amour que nous avons pour le prochain a ses limites ; vu que le Seigneur nous ordonne de l’aimer comme nous-mêmes. Celui donc qui dépasserait ces bornes, et qui en viendrait à aimer Dieu et le prochain d’un amour égal, commettrait un grand crime. « Si quelqu’un vient à Moi, dit le Seigneur,[4] et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sueurs et même sa propre vie, celui-là ne saurait être mon disciple. »

Et c’est dans ce même esprit qu’Il dit à un jeune homme qui voulait d’abord inhumer son père, et Le suivre, après « Laissez les morts ensevelir les morts. »[5] Mais cette vérité devient plus claire encore par ces paroles que Saint Matthieu met dans la bouche de Notre-Seigneur: «

  1. Matth., 10, 40.
  2. Eph., 6, 5.
  3. Deut., 4, 5. Luc., 10, 27.- Matth., 22, 37, 38, 39.
  4. Luc., 14, 26.
  5. Luc., 9, 60.