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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/565

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Quand le Pasteur aura exposé successivement les différents points que nous venons de traiter, il ne manquera pas de faire remarquer combien est belle et convenable la récompense réservée à ceux qui observent ce quatrième Commandement de Dieu. Or le premier fruit de leur obéissance, c’est une longue vie. On mérite en effet de jouir très longtemps d’un bienfait dont on garde fidèlement la mémoire. Ceux donc qui honorent leurs parents et qui leur témoignent une vive reconnaissance pour le bienfait de la vie et de la lumière, ont droit à jouir de la vie jusqu’à la plus grande vieillesse. Mais cette promesse divine veut être expliquée plus au long. Il faut savoir qu’elle n’a pas seulement pour objet la Vie Eternelle et bienheureuse, mais encore cette vie que nous avons à passer sur la terre. Saint Paul exprime très bien cette vérité quand il dit: « La piété est utile à tout: elle a les promesses de la vie présente et celles de la vie future. »[1]

Et qu’on veuille bien le croire, cette récompense n’est ni vile, ni méprisable, encore que de très saints personnages comme Job[2], David[3], et Saint Paul[4] aient désiré la mort, et qu’il soit peu agréable de voir sa vie se prolonger, quand on est accablé de chagrin et de misère. Car ces paroles qui accompagnent la promesse divine : Que le Seigneur voire Dieu vous donnera, n’assurent pas seulement la longueur de la vie mais encore le repos, la tranquillité, la santé nécessaires pour vivre heureusement. Aussi bien

  1. Tim., 4, 8.
  2. ob., 3.
  3. Psal., 119, 5.
  4. Philipp., 1, 23.