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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/570

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après le déluge, la première et l’unique défense que Dieu fit aux hommes fut la transgression de ce Commandement:« Je demanderai compte de votre sang à quiconque l’aura versé, soit l’homme, soit la bête. »[1] Et dans l’Evangile, lorsque Notre-Seigneur rappelle les Commandements de la Loi de Moise, le premier qu’Il explique, nous dit Saint Matthieu, est précisément celui-ci: « Il a été dit aux anciens: vous ne tuerez point »,[2] et le reste qui est rapporté au même endroit.

De leur côté les Fidèles doivent écouter avec attention et empressement ce qu’on leur dit de ce précepte, puisqu’il est fait pour protéger la vie de chacun de nous en particulier et que ces paroles: Vous ne tuerez point, défendent absolument l’homicide. Ainsi donc chaque homme doit recevoir ce Commandement avec autant de joie que si Dieu lui défendait, sous les peines et les menaces les plus terribles, d’attenter à sa propre vie. Mais si nous devons aimer à entendre parler de ce précepte nous devons aimer également à éviter le mal qu’il défend.

En expliquant Lui-même cette Loi, Notre-Seigneur Jésus-Christ a montré qu’elle renferme deux choses: l’une qui nous est défendue, c’est de tuer ; l’autre qui nous est commandée, c’est d’avoir une charité et un amour sincères pour nos ennemis, de vivre en paix avec tout le monde, et de supporter patiemment toutes les souffrances de la vie.

I. — QUELS SONT LES MEURTRES QUI nE SONT POINT ICI DÉFENDUS

Dans la partie du précepte qui défend le meurtre, il faut d’abord faire remarquer aux

  1. Genes., 9, 5.
  2. Matth., 5, 21.