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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/604

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Fidèles d’autres textes de la Sainte Ecriture, bien faits pour les convaincre. « Donnez, et l’on vous donnera ! »[1]

Ils insisteront sur cette autre promesse de Dieu, la plus riche et la plus magnifique qui se puisse imaginer: « Personne ne quittera pour Moi (ce qu’il possède), qu’il n’en reçoive cent fois autant dans cette vie, et le salut éternel dans l’autre. »[2]

Il ne manquera pas d’ajouter ces autres paroles du Sauveur: « Employez les richesses d’iniquité à vous acquérir des amis, afin que lorsque vous viendrez à manquer, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels. »[3]

Puis, en développant les différentes parties de ce devoir sacré, ils s’appliqueront à bien faire comprendre que ceux qui ne sont pas en situation de donner aux pauvres, doivent au moins leur prêter de bonne grâce, selon ce Commandement du Seigneur: « Prêtez, sans rien espérer de votre prêt. »[4] Et David a exprimé en ces termes le mérite d’une telle conduite: « Heureux celui qui a compassion des pauvres et qui leur prête ! »[5]

VII. — IL FAUT SE METTRE EN ÉTAT DE FAIRE L’AUMÔNE

Si l’on n’a pas les moyens de venir en aide à ceux qui attendent leur vie de la compassion des autres, la piété chrétienne veut qu’on se mette en état de soulager leur détresse, en s’occupant pour eux, en travaillant de ses mains, s’il le faut. Ce sera en même temps un excellent moyen de fuir l’oisiveté. C’est à quoi l’Apôtre Saint Paul exhorte tous les Fidèles par son propre

  1. Luc., 6, 38.
  2. Marc., 10, 19.
  3. Luc., 6, 19.
  4. Luc., 6, 36.
  5. Psal., 111, 5.