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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/62

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pour se sauver, d’avoir recours aux soins et au ministère d’un maître autorisé. Car il est écrit:[1] Comment entendront-ils sans prédicateurs ? et comment y aura-t-il des prédicateurs, si on ne les envoie ? Aussi bien depuis que le monde est monde, le Dieu de toute clémence et de toute bonté n’a-t-il jamais manqué à ceux qui sont les siens. Mais[2] Il a parlé à nos pères en plusieurs occasions, et en diverses manières, par les Prophètes, et selon les temps et les circonstances, Il leur a toujours montré un chemin sûr et droit pour les faire arriver au bonheur du ciel. De plus, comme Il avait promis d’envoyer[3] un Docteur de la justice pour éclairer les nations et porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre, Il nous a parlé en dernier lieu[4] par la bouche de son Fils, dont Il nous a ordonné d’observer les préceptes, lorsqu’une voix[5] descendue du ciel, partie du trône même de la gloire, est venue nous enjoindre à tous de L’écouter. Puis ce même Fils nous a donné des Apôtres, des Prophètes, des Pasteurs et des Docteurs,[6] pour nous faire entendre la parole du salut, afin qu’on ne nous vît pas comme des enfants, emportés de tous côtés et flottant à tout vent de doctrine, mais qu’en nous tenant fermement attachés au fondement inébranlable de notre Foi, nous fussions[7] comme un véritable édifice de Dieu, dans le Saint-Esprit.

II. — AUTORITÉ DES PASTEURS

Et afin que personne ne fût tenté de recevoir la parole de Dieu annoncée par les ministres de l’Eglise comme la parole des hommes, et non comme la parole même de Jésus-Christ, notre Sauveur a voulu attacher une si grande autorité à leur enseignement qu’Il a dit un jour:[8]

  1. Rom. 10, 14, 15.
  2. Hebr., I. I.
  3. Isa., 49, 6.
  4. Hebr., I. 1, 2.
  5. 2 Pet., 1, 17.
  6. Eph., 4, 14.
  7. Eph., 2, 22.
  8. Luc., 10, 16.