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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/635

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mention du prochain, — c’est pour rendre plus évident le mauvais penchant des hommes qui ont l’habitude de jeter leurs désirs sur les terres, les maisons ou toute autre chose qui les touche. Et en effet le voisinage, qui est d’ordinaire un des éléments de l’amitié, devient souvent une source de haines par le dérèglement de la cupidité.

Toutefois, ce n’est pas violer ce Commandement que de désirer d’acheter des objets que nos voisins ont à vendre, ou de les acheter à leur juste pria. non seulement nous ne faisons point tort au prochain en agissant de la sorte, mais nous lui rendons un grand service, puisque l’argent qu’il reçoit lui sera plus avantageux et plus commode que ce qu’il met en vente.

V. — IL EST DÉFENDU DE DÉSIRER LA FEMME DE SON PROCHAIN

Après la Loi qui nous défend de désirer en général le bien d’autrui, vient celle qui nous interdit de convoiter sa femme. Cette Loi n’atteint pas seulement la passion coupable qui fait désirer la femme d’un autre en vue de l’adultère, mais encore le simple désir de l’épouser. Car lorsqu’il était permis de répudier sa femme, il pouvait arriver facilement que celle qui était répudiée par l’un, fût épousée par l’autre. Et c’est pourquoi Notre-Seigneur a voulu porter cette défense, pour que les maris ne fussent point tentés de laisser leurs femmes, ni les femmes de se montrer difficiles et fâcheuses afin de mettre leurs maris dans la nécessité de leur donner le billet de répudiation.

Mais aujourd’hui ce péché est beaucoup plus grave, puisqu’il est défendu d’épouser une femme même répudiée, tant que son mari n’est