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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/652

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de Dieu le pardon de ces péchés dans lesquels ils veulent persévérer ! Certes, ils n’oseraient pas, dans de pareilles dispositions, demander aux hommes un pardon semblable. Aussi, qu’arrive-t-il ? Leur Prière n’est point exaucée. « Ce scélérat, dit la Sainte Ecriture, en parlant d’Antiochus, priait le Seigneur de qui il ne devait point obtenir miséricorde. »[1] C’est pourquoi les Pasteurs ne manqueront pas d’exhorter fortement ceux qui sont dans ce triste état, à renoncer définitivement à la volonté de pécher, et à se convertir à Dieu dans toute la sincérité de leur cœur.

IV. — CE QU’IL FAUT DEMANDER DANS LA PRIÈRE

Lorsque nous expliquerons en détail l’Oraison Dominicale, nous dirons exactement ce qu’il faut demander dans la Prière, et ce qu’il ne faut pas demander. Pour l’instant, il suffit de rappeler aux Fidèles d’une manière générale qu’ils ne doivent demander à Dieu que des choses justes et honnêtes. S’ils demandaient ce qui ne convient pas, ils auraient à craindre d’être repoussés avec cette réponse: « Vous ne savez ce que vous demandez. »[2] Or, tout ce qu’on peut désirer légitimement, il est permis également de le demander. La promesse si étendue de Notre-Seigneur ne nous permet pas d’en douter. « Vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera donné. »[3] Il s’engage en effet à tout accorder.

Ainsi donc, en premier lieu, nous dirigerons nos vœux et nos désirs de telle sorte que Dieu, qui est notre plus grand Bien, soit aussi l’objet de notre amour et de nos désirs les plus grands. nous

  1. 2 Mach., 9, 13.
  2. Matth., 20, 22.
  3. Joan., 15, 7.